Pendant sa longue carrière (1900-1948), Henry Louis Mencken n'a pas hésité à attaquer toutes les idées reçues aux fondements mêmes des Etats-Unis : la religion, la démocratie. La première n'était que tissu de mensonges pour les faibles d'esprit, la seconde " un système géré par le pavillon des singes, au zoo ". II a baptisé la culture américaine de son époque, optimiste et de bon ton, de " bozarts ", corruption de l'expression " Beaux-Arts ". Tout en se moquant de la civilisation américaine, il prônait l'avènement d'une culture plus dynamique, voire iconoclaste. Mencken s'est ainsi retrouvé dans les années vingt au centre du manège littéraire et politique, satiriste hors pair, spécialiste du bon mot ou du trait meurtrier. Mais la fin de la prospérité, en 1929, la nécessité d'un nouveau projet collectif et social et le soutien fervent au " New Deal " mirent un terme à ses années de gloire. Les quatre chapitres publiés dans ce volume examinent l'origine de son succès ainsi que les raisons de son déclin. Ils analysent les limites d'une influence élitiste ayant pour seul outil une rhétorique aussi raffinée que vulgaire, aussi délicate que cruelle, qui fit le bonheur ou la rage de toute une génération de lecteurs américains.
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